Un auditeur attentif à la dernière conférence a bien voulu écrire un résumé sur cet exposé magistral donné devant plus d'une centaine de personnes et qu'il en soit ici chaleureusement remercié.
Notre orthographe est difficile et parfois illogique ou même incohérente.
Les difficultés ont commencé dès le début quand nos ancêtres les gaulois commencèrent à écrire notre langue,ils utilisèrent logiquement l'alphabet latin.Mais cet alphabet ne suffisait pas à transcrire les nouveaux sons qu'avait fait naître l'évolution phonétique du latin prononcé par des gosiers qui n'en avaient pas l'habitude.Pour noter les voyelles nasales,on adopta différentes graphies:pain-sein-pin.Il fallut aussi distinguer les nombreux homonymes provoqués par le raccourcissement des mots (sain et saint).On compliqua encore la situation en voulant introduire dans l'écriture des mots français,traces de leur origine latine ou grecque.On écrivit temps parcequ'il y avait tempus en latin.
Au fil des siècles,des réformateurs voulurent simplifier notre orthographe mais ils s'opposèrent aux conservateurs,notamment l'Académie farnçaise,qui finirent toujours par triompher,accumulant ainsi des incohérences et des erreurs.
Quand la Monarchie de Juillet décida que tous ceux qui postulaient pour un emploi public devaient connaître l'orthographe et quand la 3éme République rendit obligatoire l'enseignement,ce fut cette orthographe complexe qui s'imposa à tous.Et le tempérament conservateur Français fit qu'on ne la réforma jamais complètement.On se contenta de quelques modifications et de quelques tolérances.Pourtant une réforme aurait été bien utile pour les enfants défavorisés et pour faciliter l'utilisation du français dans les relations internationales.
Ei il y avait des décisions faciles à prendre:par exemple l'invariabilité du participe passé avec le verbe "avoir".
Espérons que l'évolution des mentalités et le développement de l'informatique finissent par triompher des obstacles et aboutissent à la simplification de notre orthographe
A .A