La rétro sur les conférences d'Avril 2017 à l'U.T.D

Le 27/04/2017

Les résumés des conférences du mois d'Avril 2017

 

Nietzche affirme :sans la musique,la vie serait une erreur

Quel sens à donner à cette affirmation pour ce philosophe ,ami de Wagner?

Nietzsche

 

La musique n’a pas été pour lui une activité secondaire mais une activité qui se situe au coeur de sa réflexion philosophique.

Appartenant à une famille de pasteurs luthériens où la pratique du chant et l’audition de la musique d’orgue étaient quotidiennes, il reçut une formation musicale qui lui permit d’acquérir un répertoire d’oeuvres classiques au piano ( BACH, HAENDEL, HAYDN, MOZART ).

Adolescent il se passionna pour la musique de CHOPIN : » le musicien qui a adoré la beauté «, pour SCHUMANN dont il s’inspire pour écrire sa Manfred-méditation, oeuvre qui constitue son testament " à jouer après sa mort «  ou pour WAGNER à qui il exprime au cours d’un entretien son regret de ne pas avoir fait une carrière de musicien : «  Dans le tréfonds de moi-même, j’aurais voulu pouvoir composer comme vous le faites. » 

L’activité musicale et en particulier la pratique du piano, sera pour lui une activité régulière de toute une vie. Dès l’adolescence il entreprit de composer. Soixante-dix oeuvres de lui nous sont parvenues. Outre quelques pièces de musique religieuse et de pièces symphoniques, il écrivit plusieurs lieder et de très nombreuses pièces pour piano. Il estime que la musique le bonifie et le délivre : à chaque fois que j’entends Carmen de BIZET, il me semble que je suis un meilleur philosophe qu’en temps ordinaire !

Il apparaît clairement que sa morale fondée sur la culture de l’énergie vitale et la volonté de puissance s’élevant jusqu’au surhomme, a pris ses racines dans les oeuvres musicales qui ont stimulé sa pensée. On ne s’étonne donc pas que les commentateurs de Nietzsche ont souvent déployé les références à la musique les considérant comme des clés permettant la compréhension de son oeuvre : Ecce home est pensé comme une symphonie. «  Peut-être, » dit-il, "que Ainsi parlait Zarathoustra"  appartient tout entier à la musique !  

Ainsi Nietzsche, qui se rêvait compositeur plus que philosophe adopta la musique comme son diapason avec lequel il s’accorda au monde.

Par Denise CLAISSE

 

Les bijoux de la couronne de France de leur origine à la Révolution et à leur vente par la 3ème République.

 

Bijou de la couronne 1

 

Dans une première présentation  sur le thème “Les Diamants de la couronne de France” la conférencière a abordé la création de ce trésor depuis le roi François 1er qui a initié ce trésor inaliénable pour le royaume, jusqu'à la Révolution non comprise. 

Ce trésor, malgré son titre, comprenait aussi des bijoux, les autres pierres précieuses, puis les pierres semi-précieuses et dures et les cristaux taillés, ainsi que des pièces d'orfèvrerie.

À travers ces bijoux, c'est aussi l'évolution de la taille des pierres, de leur découverte, de l'orfèvrerie au fil des siècles, puisque chaque souverain enrichira ce trésor. Il y aura des périodes fastes comme les bijoux de Louis XIV ou ceux de Marie-Antoinette, d'autre moins, mais avec quelques belles pièces.

Ces joyaux, outre une vitrine du savoir-faire français, étaient aussi  une réserve financière au même titre que les châteaux,  les monuments divers et variés, l'or, l'agriculture, l'artisanat qui faisaient et font encore que le pays est riche, solvable et qu'on peut lui prêter de l'argent.

 Une partie de ce trésor existe toujours, on peut le voir au Louvre, plus rarement au Muséum d'histoire naturelle et à l'Institut des mines. Ces deux dernières institutions ayant recueilli quelques belles pièces à la Révolution, pour les montrer au peuple et en témoignage de l'histoire.


Dans ces présentations, seuls les bijoux, joyaux et quelques pièces d'orfèvrerie sont présentées et c'est beaucoup.

« Pour donner une idée de l'étendue de ce trésor, l'inventaire de 1691 fait état de 5 885 diamants, 1 588 pierres de couleur, dont le plus beau saphir connu du monde – le « Grand Saphir » – et 488 perles, dont la plus belle perle ronde connue en Europe – la « Reine des Perles » –, de 112,25 grains métriques.

À cette époque, les trois principales pierres utilisées par Louis XIV étaient le « Sancy », le « Diamant bleu » et le « Grand Saphir ». Leur valeur totale en 1691, 11 430 481 livres, fait d'eux les plus beaux joyaux d'Europe. »

Tous ces joyaux étaient menacés par appât du gain, se référer au vol en septembre 1792, et  surtout par haine de la monarchie.

 Dans le seconde présentation « Les bijoux de la couronne de France :de la Révolution à leur vente par la 3ème République », on peut retenir que si la Révolution a plus ou moins bien gardé ce trésor, et rien n'a été acheté.

En revanche sous le Consulat et le Premier Empire, il y a eu une débauche d'achat, tant pour l'empereur, que pour l'impératrice et le reste de la famille, de plus, nous aurons 2 impératrices puisque Napoléon épouse en seconde noces Marie-Louise de Habsbourg.

 « En 1887 Jules Grévy alors président de la République et Sadi Carnot ministre des finances après décret du 11 Janvier 1887 tombèrent d’accord pour que « Les diamants, pierreries et joyaux faisant partie de la collection dite des Diamants de la Couronne  soient vendus aux enchères publiques. Le produit de cette vente serait converti en rentes sur l’Etat »

Ces ventes furent décevantes pécuniairement et désastreuses à la fois sur les plans historique et minéralogique compte tenu de la qualité de certaines pierres introuvables à ce jour et sans parler du côté artistique puisque la plupart des bijoux furent démontés éparpillées et vendus séparément pour en  faciliter leur achat »

À ce jour la majorité des bijoux ainsi vendus appartiennent à des familles régnantes de Suède, du Danemark, de Russie, de Belgique, d’Angleterre, suite aux mariages princiers ou royaux.

Par Lise LARCHER

L. COMPS (sources aux Tribunes de l 'Art)

 

 

 

Le monde fabuleux de Jérôme BOSCH

 

 

Le jugement dernier bosch

le Jugement dernier

 

Hieronymus va Haken, né vers 1450 dans une famille de peintres à Bois le Duc ( Hertogenbosch) en flamand d’où le choix de son pseudonyme BOSCH. Il a passé toute sa vie dans sa ville natale et évolué au sein d’une société où se côtoyait  la plus grande partie des classes sociales.

A ses débuts il était à la tête d’un atelier reconnu et prospère et également membre de la confrérie Notre Dame où il organisait des représentations théâtrales et processions.

Par la suite il met son savoir au service de son imagination pour réaliser des œuvres les plus énigmatiques de l’histoire de l’Art et fondées sur des critères stylistiques et thématiques.

Son style tout personnel présuppose la connaissance des grands maîtres flamands.

Plusieurs caractéristiques de son art notamment dans le graphisme font supposer une formation auprès d’un maître de miniatures.

Son imagination débordante et grâce à un sens de la composition lui permettent d’unifier ses visions hallucinantes et fantasmatiques, grouillantes d’êtres hybrides où se mêlent formes humaines, faune et flore.

« L’atmosphère inquiétante de son œuvre dans une époque en crise spirituelle et le monde étrange de ses sujets sous l’emprise de la folie, du péché et de la mort nous révèle certaines angoisses et superstitions de son époque . Mais, en allant au delà des sujets qu'il a choisi et sans chercher à "interpréter"  les signaux qu'il nous a laissés, la valeur purement artistique de ses tableaux devient une évidence."

 

Peintre parmi les plus fascinants de la fin du XV siècle, Bosch sera oublié pendant plus de quatre cent ans après sa mort en  1516 et son œuvre redécouverte au XX siècle jouera un rôle incontestable sur le travail du mouvement surréaliste.         

 

Par Juliette MOTTE conférencière sur l’histoire de la peinture de l’Art

(Louis Comps)